Il y a en Méditerranée de véritables petits joyaux qui méritent qu'on prenne la peine de les chercher. Ce sont soit des mollusques gastéropodes (appelés communément,et à tord, nudibranches) soit des vers plats. Ils comptent parmi les organismes marins les plus colorés et les plus bizarres.
On compte au moins 250 espèces de nudibranches en Méditerranée. Si on y rajoute les vers plats (200 espèces au moins) et les lièvres de mer (5 espèces) il est évident que l'on pourrait leur consacrer la totalité d'un site Web. En voici donc quelques photos.
Commençons par une Callema. Les couleurs chatoyantes qu'elle arbore sont de vrais avertissements à destination de ses prédateur, pour leur signaler sa toxicité.
CORYPHELLE MAUVE rencontrée pres de la statue de la vierge à Roba Capeu (NICE)
Parmi les plus communs, arrêtons nous un instant sur les bancs de sars.
La coryphelle mauve est souvent confondue avec la flabelline mauve
Ce nudibranche de taille moyenne abonde au cours des mois d'été. Il est donc bien connu des plongeurs.
La Flabelline mauve aux excroissances bleues est présente sur les fonds rocheux où poussent les hydraires dont elle se nourrit
Cet animal aussi gracieux qu'une fleur se nourrit de polypes (visibles sur la photo en bas à droite). Pour leurs défense, ces polypes renferment des capsules urticantes. Par un mystère de la nature , la flabelline évite le déclenchement des capsules, les ingère sans les détruire. Ces dernières se retrouvent alors à l'extrémité de chacun des filaments du dos et reprennent leurs fonction de défense.
Comparée aux livrées voyantes de ses cousins, la couleur de ce nudibranche semble bien pâle. Mais elle est idéale pour disparaître en pleine eau.
Passons maintenant à une limace qui possède une coloration très caractéristique: Le Doris dalmatien (encore appelé doris léopard). Cette espèce perçoit très bien les ondes de pression et réagit instantanément en rétractant son panache et ses "antennes".
Il existe de grands nudibranches dont la couleur varie fortement d'un individu à l'autre. C'est le cas du DORIS GEANT qui peut passer du gris-jaune au violet très sombre en passant par toutes les nuances de bleu. C'est le plus grand des Doris de Méditerranée.
Il abonde sur les fonds rocheux où poussent les éponges dont il se nourrit.
Continuons avec les Doris qui sont en fait les plus chatoyantes et les plus attrayantes des nudibranches.
La photo ci dessus montre un Doris caractéristique du bassin occidental de la Méditerranée (Hypselodoris messinensis).
En fait, il existe un grand nombre de Doris bleus avec des dessins blanc et jaune: comme certains Doris Géants, le Doris gracieux, le Doris Céleste ou encore le Doris Cantabrique etc.. etc..
Sous l'eau les couleurs ne sont pas uniformes. Certaines constituent de vrais camouflages, d'autres ressemblent à des panneaux publicitaires. C'est le cas du Doris tacheté mauve, un des plus beau nudibranche de la Méditerranée.
En plongée, on se laisse facilement séduire par les somptueuses couleurs dont cette espèce est parée..
Avec ses couleurs chatoyantes, l'elysie rayée est facilement reconnaissable. Le corps présente latéralement des appendices aplatis en forme d'aile. Ils sont en général repliés sur le dos ne laissant voir que la face inférieure. Cette face est rayée de blanc, de jaune et de bleue alors que le dos de l'animal (non visible sur ces photos) est d'un bleu très foncé.
Elle se rencontre parmi les algues brunes dont, selon toute vraisemblance, elle se nourrit. Elle en perce les cellules pour en aspirer le contenu. Pour la petite histoire, ce type de limaces introduites en aquarium s'en prend aux caulerpes provoquant la mort de ces végétaux.
Souvent assimilé à tort à un nudibranche, l'elysie appartient à l'ordre Sacoglossa.
Voici une antiopelle. Le corps de l'animal est translucide, d'une couleur brun orange. Deux bandes blanches parcourent son dos. Entre les deux rhinophores on peut apercevoir une protubérance dont je ne connais pas la fonction. Les différents prolongements sont très épais et ont une extrémité bleutée...
C'est en été , au cours des pontes, que l'on a le plus de chance de voir l'animal. Elle se rencontre principalement sur les colonies de bryozoaires dont elle se nourrit.
Voici maintenant un animal que vous avez peu de chance de voir: La Tylodine jaune.
Malgré la couleur de son corps jaune vif, la Tylodine est très difficile à apercevoir. Ce n'est pas seulement du à sa taille (max 50mm) mais surtout à sa faculté de mimétisme. La coloration de l'animal est vraisemblablement du aux pigment qu'elle ingère par le biais de son alimentation. En effet, elle mange l'éponge aplysine qui a la même nuance de jaune vif.
La Tylodine est facilement reconnaissable grâce à sa coquille striée de brun. Avec sa forme de chapeau chinois, cette dernière rappelle celle d'une patelle. Sa coloration est en générale dans les tons bruns mais parfois , comme celle présentée sur cette photo, translucide..
Ce gastéropode, se rencontre partout en Méditerranée, alors regardez bien ...
Dans les pages précédentes, vous avez pu avoir un aperçu de quelques "limaces". Bien que présentes dès la surface, elles sont parfois difficiles à repérer. C’est avant tout dû à leur taille.
Pourtant plus on s’exerce plus elles sont facile à trouver.V oilà une bonne occupation pour les plongeurs durant leur palier...
Cette photo présente des Doris célestes (hypselodoris orsinii) sur l'éponge noire (Cacospongia sp. ? ) dont ils se nourrissent.
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