Apogonidae (Apogons)

 

Apogon - Apogon imberbis (Linnaeus, 1758)

Atteint 10 cm. vit entre 5 et 200 mètres. Ce poisson qui vit généralement en grande profondeur, migre vers les eaux superficielles lors de sa période de frai. Cette dernière a lieu durant les mois d'été. Il se rencontre alors, seul, ou en petit banc, à l'intérieur des anfractuosités. De ce fait, avec ses yeux noirs barrés de deux stries blanches, l'apogon est bien connu des plongeurs. Après une parade nuptiale assez virulente, les oeufs sont fécondés à l'intérieur du corps de la femelle. Au bout de quelques jours cette dernière éjecte les oeufs qui s'agglutinent immédiatement pour former une pelote. C'est le mâle qui va s'occuper de l'incubation. Il va récupérerles oeufs dans sa bouche et les conserver jusqu' à éclosion. L'avantage d'une telle incubation est que les oeufs sont protégés d'éventuels prédateurs. Le désavantage est uniquement pour le male qui durant toute cette période (une bonne semaine ) ne pourra pas se nourrir.

 

Apogon imberbis Apogon imberbis

 

 

Blenniidae (Blennies)

 

Blennie rayée - Parablennius gattorugine (Linnaeus, 1758)

Taille maximale: 30 cm. On la trouve dans toute la Méditerranée dès 3 mètres de profondeur. Avec sa coloration caractéristique, son œil rouge et ses tentacules supra-oculaire, la blennie rayée est facilement reconnaissable. C'est une des plus grandes blennies de Méditerranée.
Elle possède un territoire bien défini au centre duquel se trouve toujours une anfractuosité. La reproduction a lieu au printemps. Les œufs, déposés dans la fissure seront gardés et ventilés par le mâle, et gare à ceux qui font mine d'y pénétrer. Et, il n'est pas rare qu'elle vienne mordiller les doigts du moniteur de plongée qui est en train de la monter à son élève.

 

Parablennius gattorugine Parablennius gattorugine
Parablennius gattorugine Parablennius gattorugine

 

 

Clupeidae (Sardines, Alloses)

 

Sardine - Sardina pilchardus (Walbaum, 1792)

Peut atteindre 26 cm. les sardines séjournent en hiver au large et se rapproche des côtes durant la belle saison.

 

ardina pilchardus

 

 

Congridae (Congres)

 

Congre - Conger conger (Linnaeus, 1758)

Bien qu’il puisse mesurer jusqu’à trois mètres de long, la majorité des spécimens que l’on rencontre ont une taille inférieure à 2 mètres. Les mâles étant généralement plus petits que les femelles. C’est un prédateur nocturne qui se nourrit de crustacés, de poissons et de céphalopodes. Il tente toujours d’arracher des lambeaux de chair aux proies trop grosses. Ajoutez y le fait que ceux que l’on rencontre dans certains lieux de plongée sont nourris par l’homme, ceci explique pourquoi, contrairement aux murènes son comportement peut être agressif. C’est un poisson comestible. On n’en consomme que la partie avant car la queue contient trop d’arrêtes. Sa reproduction reste un mystère. On sait qu’il fraie dans des endroits bien précis à des profondeurs bien supérieures à 2000m. Une de ces frayères est située entre le détroit de Gibraltar et les Açores.

 

Conger conger Conger conger

 

 

Gadidae (Mostelles, merlans, morues)

 

Mostelle blanche - Phycis blennoides (Brünnich, 1768)

La mostelle est un animal de grande profondeur. Elle est essentiellement nocturne et passe la journée bien à l'abri de la lumière dans les anfractuosités ou dans des grottes. Elle possède un barbillon unique sous la mâchoire inférieure. Ce dernier est riche en cellules sensorielles. Elle l'utilise pour la détection de ses proies. Vous pouvez aussi remarquer sur la photo, les rayons fourchus de sa nageoire pelvienne: Ils servent d'organes tactiles. En Méditerranée, il y a deux espèces principales de mostelle: La mostelle de roche d'un brun assez foncé et la mostelle blanche, plus claire mais surtout d'une taille nettement supérieure (jusqu'à 80 cm).

 

Phycis blennoides

 

 

Gobiidae (Gobies)

 

Gobie Svelte - Gobius geniporus (Valenciennes, 1837)

Gobie à joue poreuses - Atteint 15 cm.
il possède une coloration gris-claire avec des marbrures sombres. Un alignement de taches foncées parcourt ses flancs dans le sens longitudinal. Ses pupilles ont souvent des reflets verts.
La période de reproduction s'étend d'avril à mai en Méditerranée centrale. Les mâles sont territoriaux. Ce sont donc les femelles qui les rejoignent. Elles repartent une fois les œufs pondus.
Le mâle s'occupera des œufs jusqu'à l'éclosion. Les larves se mêleront ensuite au plancton avant d'avoir leur forme définitive.

 

Gobius geniporus Gobius geniporus
Gobius geniporus Gobius geniporus

 

 

Labridae (Labres, crénilabres, girelles)

 

Girelle commune - Coris julis (Linnaeus, 1758)

La girelle commune est parfois appelée 'girelle royale' ou 'demoiselle'. "Coris" signifie Jeune fille, "julis" poisson. On peut donc traduire son nom scientifique par "Poisson ressemblant à une jeune fille".
Elle vie, en général, en eau peu profonde sur des fonds rocheux couverts d'algues et en herbiers. On peut néanmoins trouver de vieux mâles en grande profondeur (jusqu'à 120 m). C'est une espèce hermaphrodite. Les juvéniles sont d'abord des femelles. Puis elles se changent en mâles (généralement de couleur terne).
Chez les femelles et les juvéniles le dos et la moitié supérieur du corps sont d'un brun orangé. La moitié inférieure, entre autre le ventre, est de couleur blanche jaunâtre. sur les flancs, elles possèdent aussi une bande longitudinale blanc rosé avec parfois quelques marques sombres en zigzag.
Les mâles sont plus gros et plus colorés que les femelles. Leur coloration s'accentue en particulier en période de reproduction (d’avril à août). Le dos est bleu tirant sur le vert. Une bande zébrée orange parcours les flancs. Elle est bordée de bleu clair et possède une tache sombre à l'arrière des nageoires. Ils possèdent tous (juvéniles et adultes des deux sexes) une petite tache bleue à coté de l’opercule branchial.
Les girelles se nourrissent de petits invertébrés: Gastéropodes, oursins, vers, crustacés. Elles font aussi parfois office de poisson nettoyeur (Elles de-parasitent d'autres poissons). La nuit, elles s'enfouissent dans le sable.

 

Coris julis Coris julis
Coris julis Coris julis
Coris julis Coris julis

 

 

Girelle paon - Thalassoma pavo (Linnaeus, 1758)

La girelle paon (Thalassoma pavo) est encore appelée crénilabre paon ou girelle turque. C'est un poisson des parties chaudes de la Méditerranée qui rencontre dans les eaux côtières, surtout près de la surface dans les zones rocheuses. Elle vit autours des rochers couverts d'algues et dans les prairies sous-marines, jusqu'à 150 m de profondeur.
Les femelles et les jeunes sont de couleur brun/orangé avec des touches de vert. Le corps possède bandes verticales turquoises. La tête est aussi dans les tons brun/orangés. Elle est marbrée de bleu. Les nageoires ont des rayures longitudinales bleues et brunes.
Les femelles âgées se transforment en mâles et changent ainsi de couleur. Leur corps devient alors d'un vert olive uniforme avec une bande turquoise entre deux bandes rouges à la hauteur des nageoires. La tête reste dans les tons brun/orangés avec des marbrures turquoise. Les nageoires possèdent des rayures bleues, rouges sombre et noires.
Les très jeunes sont de couleur vert clair. Ils ont la particularité d'avoir la caudale tronquée alors qu'elle est fourchue chez les adultes. Quelque soit son age, sa forme ou sa couleur, la girelle paon possède toujours une tache noire au niveau de la nageoire dorsale.
La girelle Paon mesure environ 10-20 cm. Son corps est allongé. Sa tête est bombée avec une bosse chez les grands mâles. Elle est très active dans la journée. La nuit elle dort enfouie dans le sable. Elles se nourrissent de crustacés et de petits mollusques. Les femelles et les jeunes vivent en groupe. Les mâles sont solitaires. La période de reproduction se situe entre Juin et Juillet.

 

Thalassoma pavo Thalassoma pavo
Thalassoma pavo Thalassoma pavo
Thalassoma pavo Thalassoma pavo

 

 

Lophiidae (Baudroies)

La lotte, de son vrai nom la baudroie, est encore appelée crapaud ou grenouille. Vous devinez, bien sur, qu'elle porte ce surnom du fait qu'elle rappelle un peu ce batracien. Elle possède une tête énorme, aplatie et qui est bien plus large que le reste du corps. L'ensemble est recouvert de nombreux lambeaux de peaux.
Sa bouche est très grande (Formant presque un demi-cercle) avec de nombreuses dents pointues. C'est un prédateur vorace. La première épine de sa nageoire dorsale est très grande et se termine par un morceau de peau. C'est un vrai dispositif de pèche: La Baudroie se met à L’affût et oscille ce leurre pour attirer ses proies près de sa bouche.
Elle possède deux nageoires dorsales: La première est composée de 3 épines minces dont la première est notre fameux dispositif de pèche. La seconde nageoire est composée d'épines dont certaines sont reliées par une membrane. Les branchies se situent derrière les nageoires pectorales. La Baudroie se rencontre sur les fonds meubles ou dans les herbiers jusqu'à près de 1000 mètres de profondeur. Autre caractéristique: elle peut se déplacer sur le sol par reptation. Il existe 2 espèces en Méditerranée de tailles différentes qui du premier abord sont difficiles à différencier.

 

Baudroie commune - Lophius piscatorius (Linnaeus, 1758)

Elle peut atteindre 2 mètres (Oui je sais cela surprend) mais sa taille commune varie entre 30cm et 1m. Elle vit dans les eaux côtières jusqu'à 800m et même parfois 1000m de profondeur. Elle se nourrit de poissons mais aussi parfois d'oiseaux marins. Elle a une coloration brune plus ou moins marbrée. La troisième épine dorsale est longue. les nageoires pectorales sont très développées. Elle possède un péritoine clair.

 

Lophius piscatorius Lophius piscatorius

 

Baudroie rousse - Lophius budegassa (Spinola, 1807)

D'une taille d'environ 40cm elle peut atteindre 1m au grand maximum. Elle se rencontre surtout entre 70 et 500 mètres de profondeur. Elle se nourrit de petits poissons. Elle a une coloration gris/brun voire beige. La troisième épine dorsale est courte. Elle possède un péritoine foncé.

 

Lophius budegassa