Le mois dernier, je vous ai présenté la gorgone rouge. A cette occasion j'ai dit qu'elle était encore nommée gorgone bleue par les plongeurs, et qu'elle pouvait présenter de très belles nuances jaunes. En voici les explications. A l'aide évidemment, de nouvelles photos.
Sous l'eau les couleurs disparaissent au fur et à mesure que l'on descend en profondeur. Dès les premiers mètres, le rouge s'efface. A 30 mètres le bleu domine. Pour voir en couleur, un plongeur doit utiliser une lampe. Sans lumière artificielle, la gorgone rouge a l'air d'être bleue. D'où son surnom de gorgone bleue (photo ci-dessus).
Un peu de lumière ... et les couleurs reviennent!
Son nom scientifique est la "Paramuricea clavata" . Ce nom a changé. Par le passé, les scientifiques l'avait baptisée "Paramuricea chamaeleon" que l'on pourrait traduire en langage commun par gorgone caméléon. Ce nom venait du fait que le bout des branches peut passer du rouge au jaune.
La photo ci-dessous vous le montre en détail. Contrairement à ce que l'on pourrait croire c'est bien la même espèce que celle présentée le mois dernier.
Il arrive parfois que le jaune domine. Mais c'est très rare.
Ci-dessous, pour comparaison, une gorgone jaune (Eunicella cavolinii). D'une taille nettement inférieure (voir la photo ci dessus) il ne peut guère y avoir de confusion.
J'en profite pour conseiller aux nouveaux plongeurs d'acheter une bonne lampe (ou mieux, un phare), et ceci bien avant l'achat d'un gilet stabilisateur, d'un ordinateur ou que sais-je encore... Le monde sous-marin est très coloré. Il est dommage de le voir tout en bleu.