Le coralligène

 

Du point de vue de la biodiversité la mer Méditerranée est considérée comme un "hot spot". Le nombre d'espèces y est très important si l'on compare la proportion que représente cette mer vis à vis de l'ensemble des mers et des océans. Vingt pour cent de cette biodiversité se trouve dans le milieu le plus beau de la méditerranée, le milieu préféré des plongeurs, c'est à dire le coralligène.

 

Coralligene

 

Mais qu’est-ce que le coralligène? C'est un fond dur créé par des organismes vivants et principalement par l'accumulation d'algues calcaires, en particulier des algues rouges. Certains animaux participent aussi à sa construction (Bryozoaires, Cnidaires ...), d'autres y creusent des galeries (Éponges, vers). Cela fini par constituer un patchwork de micro-habitats favorables à la biodiversité. C'est ce qui en fait sa richesse ... et sa beauté.

 

Coralligene

 

Il forme un ensemble de récifs ou de tombants verticaux. L'équivalent chez nous des récifs tropicaux. Ces récifs coralligènes se développent entre 10 et 130 mètres de profondeur.

 

Gorgonnes jaunes

 

Les algues à l'origine du coralligène sont sensibles à la lumière, si bien que ce dernier se développe principalement dans des conditions de luminosité réduite. La profondeur moyenne où l'on trouve ces récifs est de 40 mètres. Mais, plus les eaux seront claires, plus ce dernier se développera profondément.

Algue coralligene

 

Le coralligène met des dizaines voir des centaines d'années à se constituer. A faible profondeur il est soumis aux destructions liées à l'activité humaine (Mouillages, loisirs, bétonisation des côtes, pollutions chimiques, pollutions sonores, pêche) et au événements naturels (Tempêtes, canicules). Si bien que depuis une dizaine d'années le coralligène présent au dessus des 50 mètres se dégrade rapidement.

 

Pour le moment, les zones profondes semblent protégées. La température y est plus stable et donc plus favorable au développement des invertébrés fixés. Le fait qu'elles soient difficilement accessible fait qu'elles sont aussi moins soumises aux pressions humaines.

 

Gorgone rouge

 

Les choses changent rapidement. Il semble y avoir des migrations d'espèces qui ne trouvent plus, à faible profondeur, un environnement propice à leur survie. L'évolution des technologies aidant, nous plongeurs, avons tendance aussi à les suivre... à aller de plus en plus profond, au delà des 50 mètres, retrouver ces paysages qui il n'y a pas si longtemps, étaient à la portée de n'importe quel apnéiste.