Si vous vous aventurez dans le sable vous pourrez voir des poissons, plutôt solitaires, posés sur le fond, qui ressemblent de loin à des rougets. En vous approchant, vous verrez qu'il n'en est rien et qu'ils n'ont pas de barbillons. Il y a forte chance, que se sentant menacés, ils changent de couleur (ils palissent) et aillent se poser un peu plus loin en déployant leurs nageoires pectorales. Ce sont des grondins.
Nous allons nous intéresser au grondin le plus familier de nos côtes méditerranéennes : Le grondin strié (Chelidonichthys lastoviza). Ce dernier est encore appelé grondin rayé, grondin imbriago, grondin camard ou rouget grondin.
D'une taille maximale de 40 cm, son corps allongé a plus ou moins la forme d'un gourdin. Sa tête est caractéristique. Son profil est très abrupt. Le museau est arrondi sans épines. Comme tous les grondins, la tête est aplatie ventralement et cuirassée de plaques osseuses.
Le grondin strié possède deux nageoires dorsales séparées. La première des deux dorsales est épineuse. la seconde, ainsi que l’anale, ont des rayons mous de même longueur.
Les nageoires pectorales elles aussi sont caractéristiques. Elles sont excessivement longues (comme des ailes). Elles sont arrondies vers l'arrière et arborent des bordures bleu vif. Les 3 premiers rayons sont libres, indépendants en forme de doigts. Ils ont une double fonction: Ils lui permettent tout d'abord de se déplacer sur le fond "en marchant" ensuite ils servent a détecter d'éventuelles proies.
Le grondin strié se nourrit principalement de petits crustacés mais aussi de mollusques et de petits poissons. Il se rencontre principalement sur les fonds sableux, vaseux entre de 20 et 150 m de profondeur.
Son corps est couvert de plis cutanés transversaux légèrement obliques avec des bandes ou des taches claires et sombres. Le ventre est pâle, le dos est généralement rouge. A noter que le grondin peut pâlir s'il se sent menacé.
Il peut émettre un grognement à l'aide de sa vessie natatoire (d’où le nom de grondin).